Abstract
La production, la consommation et l'échange de données s'intensifient et le besoin d'interopérabilité n'a jamais été aussi prégnant. Mais a-t-on encore le temps de développer des interfaces ou de mettre au point une langue commune entre acteurs ? A-t-on encore besoin de telles interfaces qui ne serviront peut-être qu’une fois ? Ou bien la solution n’est pas plutôt dans une data interopérable ? Le linked data n'est plus un Eldorado incertain, il est devenu une réalité aux dimensions vastes et en expansion mais encore méconnue.
Datalift est une plateforme tout-en-un productrice de linked data qui apporte une solution concrète et aisée. Les données à traiter sont captées dans leurs structures d'origine (fichiers, bases de données, requêtes, données géographiques, etc.). A l'aide de vocabulaires (thesaurus, ontologies), elles sont transformées pour faciliter leurs liaisons. Les fusions obtenues enrichissent mutuellement les sources en même temps qu’elles forment un ensemble de données liées (linked data) exploitables de multiples façons : requêtes, data visualisation, extractions, exports dans de nombreux formats. Ces opérations peuvent être réalisées sans programmation sur un socle open source de façon interactive, elles peuvent aussi être automatisées. La richesse fonctionnelle et technologique de Datalift fait que ses utilisateurs vont des simples utilisateurs aux datascientistes, mais aussi au dialogue machine to machine.
Le développement de la plateforme et son utilisation permettent aujourd'hui de dresser un premier regard rétrospectif que nous nous proposons de présenter en trois temps. Nous commencerons notre exposé par la démonstration d’une interconnexion de jeux de données hétérogènes rendue possible par un alignement d’ontologies. Cette démo visibilisera le caractère « tout-en-un » d’une plateforme qui s’installe en un clic. Nous poursuivrons par un survol de l’architecture de la plateforme. Nous terminerons par un triple retour d’expérience : méthodologique, architectural et usages.